[ Pobierz całość w formacie PDF ]
.— Ces protestations me semblent exagérées, mur-mura-t-il.Dorothea posa une main sur ses lèvres, comme pour étouffer tout nouvel accès de colère.— Excusez-moi, dit-elle en se retournant vers Harry, mais il faut que vous sachiez de quoi cet homme est capable…— Sans lui, votre mari serait encore dans la maison, Mrs.Swann, fit remarquer Harry.C’est à lui que vous devriez être reconnaissante, pais à moi.À ces mots, l’expression de Dorothea se radoucit, passant de l’étonnement au miel.— Ah ? dit-elle.Elle regarda de nouveau Valentin.— Je suis désolée.Quand vous vous êtes enfui de la maison, j’ai cru que vous étiez complice…— De qui ? s’enquit Valentin.Elle secoua légèrement la tête, puis demanda :— Votre bras.Êtes-vous blessé ?— Une simple égratignure, rétorqua-t-il.— J’ai déjà essayé de la lui faire panser, dit Harry.Mais ce type est bien trop têtu.— Têtu, en effet, répondit Valentin d’une voix atone.— Mais nous n’allons pas nous attarder ici…, dit Harry.Valentin l’interrompit.— Ne lui dites rien, aboya-t-il.— Je voulais simplement lui dire au sujet du beau-frère…, dit Harry.— Le beau-frère ? dit Dorothea en s’asseyant.Le soupir que firent ses jambes en se croisant était le bruit le plus enchanteur que Harry ait entendu durant les dernières vingt-quatre heures.— Oh, je vous en prie, pariez-moi du beau-frère…Avant que Harry ait pu ouvrir la bouche, Valentin déclara :— Ce n’est pas elle, Harry.Ces mots, prononcés sur un ton qui n’avait rien de dramatique, mirent quelques secondes avant de prendre un sens.Alors même qu’ils y parvenaient, leur démence était évidente.Elle était là, en chair et en os, parfaite jusqu’au moindre détail.— Qu’est-ce que vous racontez ? dit Harry.— Comment pourrais-je être plus clair ? répondit Valentin.Ce n’est pas elle.C’est un subterfuge.Une illusion.Ils savent où nous sommes, et ils ont envoyé ça pour espionner nos défenses.Harry aurait éclaté de rire si ces accusations n’avaient pas fait naître des larmes dans les yeux de Dorothea.— Arrêtez ça, dit-il à Valentin.— Non, Harry.Réfléchissez une minute.Tous les pièges qu’ils nous ont tendus, tous les fauves qu’ils ont lâchés sur nous.Comment pensez-vous qu’elle ait pu leur échapper ?Il s’éloigna de la fenêtre pour se diriger vers Dorothea.— Où est Butterfield ? cracha-t-il.Dans le hall, en bas, attendant votre signal ?— Taisez-vous, dit Harry.— Il a trop peur pour monter ici lui-même, n’est-ce pas ? continua Valentin.Il a peur de Swann, peur de nous, probablement, après ce que nous avons fait à son eunuque.Dorothea regarda en direction de Harry.— Arrêtez-le, dit-elle.Harry stoppa l’avance de Valentin en posant une main sur sa poitrine osseuse.— Vous avez entendu ce qu’a dit la dame, dit-il.— Ce n’est pas une dame, répondit Valentin, les yeux enflammés.Je ne sais pas ce que c’est, mais ce n’est pas une dame.Dorothea se leva.— Je suis venue ici parce que j’espérais y être en sécurité, dit-elle.— Vous êtes en sécurité, dit Harry.— Pas tant qu’il sera ici, non, dit-elle en regardant Valentin.Je crois qu’il serait plus sage de partir.Harry lui toucha le bras.— Non, lui dit-il.— Mr.D’Amour, dit-elle avec douceur, vous avez déjà gagné dix fois votre prime.À présent, je pense qu’il est temps que je prenne la responsabilité du sort de mon époux.Harry détailla son visage changeant.Il n’y avait aucune trace de duplicité en lui.— Une voiture m’attend en bas, dit-elle.Je me demande… pourriez-vous le descendre pour moi ?Harry entendit derrière lui un bruit pareil à celui qu’aurait émis un chien aux abois, et il se retourna pour découvrir Valentin debout à côté du cadavre de Swann.Il avait saisi le lourd briquet qui se trouvait sur le bureau et tentait de l’allumer.Il y avait des étincelles qui jaillissaient, mais aucune flamme.— Que diable essayez-vous de faire ? demanda Harry.Valentin ne daigna pas le regarder, mais tourna ses yeux vers Dorothea.— Elle le sait, dit-il.Il avait maîtrisé le fonctionnement du briquet ; une flamme jaillit.Dorothea poussa un petit cri de désespoir.— Je vous en prie, non, dit-elle.— Nous brûlerons tous avec lui si nécessaire, dit Valentin.— Il est fou.Les larmes de Dorothea s’étaient soudain séchées [ Pobierz całość w formacie PDF ]

  • zanotowane.pl
  • doc.pisz.pl
  • pdf.pisz.pl
  • listy-do-eda.opx.pl