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.»Ils s’étreignirent une dernière fois, puis Yojo se dirigea lentement vers le trottoir où sa famille l’attendait.Keja regarda longuement Janfri avant de se serrer avec les autres sur le siège arrière.Elle leva la main et Janfri lui rendit son signe.Il regarda la Lincoln démarrer et la suivit des yeux jusqu’à ce qu’elle passe le coin de la rue.Poussant un soupir, il ramassa la carte que Yojo lui avait laissée et l’étudia d’un œil flou.Il s’essuya les yeux et se concentra sur la tâche présente comme pour atténuer cette sensation de vide au fond de lui.Il déplia la carte sur ses genoux, suivant du doigt les routes qui menaient au sud-ouest d’Ottawa.Il y avait une zone d’habitation rurale, à peu près à une heure de route dans cette direction.On y trouvait des cottages isolés et des dizaines de petits villages et de lacs.Smith Falls, Perth, Merrickville, Lanark.Par où devait-il commencer ? Il n’avait que trente-deux dollars et quelques, la Chevrolet 73 que lui avait trouvée Yojo, et son violon.L’argent suffirait pour l’essence, mais pas pour les frais de séjour.Donc la première chose qu’il devait faire, c’était faire une toilette et aller à la banque.Il ne s’était pas changé depuis trois jours et ne se rappelait même pas où il avait laissé ses chaussures, aussi portait-il une paire de tennis qu’il avait découverte abandonnée chez Yojo.Il imaginait la tête du guichetier s’il entrait dans la banque dans cette tenue pour fermer son compte.Il n’aurait même pas voulu de compte s’il ne lui en avait fallu un pour encaisser les chèques qu’il gagnait avec son violon.Ôtant son diklû et ses boucles d’oreilles, il les mit dans sa poche.Il passerait déjà assez de temps comme ça à décliner son identité et à expliquer pourquoi il retirait tout son argent.Les Gadje étaient toujours prêts à prendre l’argent des gens, mais, pour le récupérer, ce n’était jamais aussi facile.Il allait se lever de sous le porche quand il vit une conduite intérieure Dodge s’arrêter à la place que la voiture de Yojo avait libérée si récemment.Il identifia les deux hommes à l’intérieur comme des policiers en civil avant même qu’ils soient sortis.L’un était petit et pas en très bonne forme.L’autre était un grand Noir.Les yeux de Janfri s’étrécirent un peu quand ils s’engagèrent dans l’allée, puis il plaqua une expression vide sur son visage.Il replia la carte et la fourra d’un air désinvolte dans sa poche.« Belle journée », lui dit le policier blanc.Janfri haussa les épaules.« Nous cherchons un homme du nom de Yojo Kore qui habiterait ici, poursuivit le policier.C’est vous ? » Janfri fit non de la tête.« Vous savez s’il est chez lui ?— Personne n’est là », répondit Janfri en prenant un lourd accent slave.« Je viens chercher argent qu’il doit moi, comprenez ? Mais personne est là.Alors j’attendre.Peut-être qu’il rentre bientôt et paye moi, oui ? »Les deux hommes échangèrent un regard.« Vous pourriez nous montrer vos papiers, s’il vous plaît ? » demanda le policier blanc.Quand Janfri le regarda d’un air inexpressif, l’inspecteur sortit son portefeuille et lui montra son badge.« Je suis le sergent Briggs et voici l’inspecteur Sandler.Nous sommes officiers de police.— Comment ça va ? » ajouta Will, avec un sourire.Janfri décida de répondre au deuxième officier.« Pas bien, dit-il.Je besoin d’argent pour réparer voiture moi, voyez ? Pas celle-là – c’est celle mon frère – mais celle que je ai chez moi.Alors je traverse toute ville, mais Yojo n’est pas là.Alors je peux faire quoi, vous me le dites ?— Vous avez un permis de conduire ? demanda Briggs.Ou une carte de crédit, peut-être ? » Comme si ça, c’était probable.Janfri ouvrit des yeux bouleversés.« Vous êtes ici pour arrêter moi ? » demanda-t-il en fourrageant dans sa poche.Il sortit un portefeuille et voulut le tendre, mais Briggs secoua la tête.« Juste les papiers, s’il vous plaît », dit-il.Janfri extirpa de sa protection de plastique le permis de conduire fatigué qui l’identifiait comme Jim Cerinek et le posa dans la main de Briggs.« Merci », dit Briggs.Il passa le permis à Will qui l’emporta à la voiture.« Depuis combien de temps est-ce que vous attendez ici, monsieur Cerinek ?— Trop longtemps, vous savez ? Une heure, peut-être.Peut-être plus.» Janfri soutint le regard de Briggs en se donnant une vision un peu floue.Il n’était pas inquiet pour les papiers [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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